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Thomas MOLLARD

Une vie en harmonie

C’est sur la route du Col de la Croix de Fer que se trouve la ferme de Thomas Mollard au cœur de cette petite station village de Saint Jean-d ’Arves, une porte d’accès aux Sybelles, l’un des plus grands domaines de ski des Alpes. 

 

D’ailleurs, ce site a longtemps été le terrain de sport favori de Thomas où il a pratiqué le vélo sur les cols mythiques et aussi le ski en club. Pour la Petite Reine il a dû se faire une raison, et accepter de faire des choix dans ses activités. En revanche pour le ski, son diplôme de moniteur lui permet d’avoir une double activité. « Ça met un peu de beurre dans les épinards mais c’est aussi important pour mon équilibre » a précisé Thomas.

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Plus jeune, il s’était promis de ne jamais faire le métier d’agriculteur. Il gardait le souvenir des étés où il devait aider son père dans les champs pendant que ses copains jouaient au foot. Avec son bac électricité en poche, il part travailler à Chambéry de 2009 à 2012 pour installer des panneaux solaires et des pompes à chaleur. Cette expérience lui fait prendre conscience que finalement la vie de paysan pouvait être beaucoup plus gratifiante. Il retourne donc à la ferme, cette fois en tant que salarié, avec l’objectif de reprendre l’exploitation de son père qui appartenait à l’origine à son grand-père Eugène Mollard.

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Fort de son expérience, ce jeune trentenaire est depuis cette année à la tête de cette exploitation de 70 hectares et d’une quarantaine de vaches, génisses et veaux. Ce troupeau assure la production de lait utilisé pour la fabrication du Beaufort surnommé « le prince des gruyères ».

Pour la petite histoire, le lait est collecté par la coopérative laitière cofondée par son grand-père dans les années 70, elle permet la fabrication et la vente des produits en direct. « Je tiens à remercier nos anciens d’avoir eu cette vision à l’époque car pour les producteurs c’est un véritable atout » a tenu à préciser Thomas.

Si leurs ancêtres étaient visionnaires, c’est le cas aussi pour cette génération qui ne néglige pas les nouvelles technologies mises en place par la Coopérative des Arves pour la vente en ligne. Ce choix a d’ailleurs permis de limiter la casse lors de la crise du Covid.

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Pour autant son ambition n’est pas de devenir le «Jeff Bezos » de la Maurienne et son exploitation restera à dimension humaine pour vivre en harmonie dans sa zone protégée au cœur des montagnes.

Pas question non plus pour lui de tourner le dos à ses nombreuses passions dont le sport, comme il l’a souligné plus haut, mais aussi la lecture ou encore la musique qu’il écoute et qu’il joue sur son ukulélé ou à la basse.

« J’ai accepté de reprendre la ferme mais à condition d’être accompagné. Aujourd’hui, avec Thibault, on teste notre capacité à travailler ensemble pour envisager un avenir en commun. » a souligné Thomas. C’est aussi pour lui la possibilité de prendre quelques jours de vacances pour partir avec sa compagne Marion une infirmière originaire de La Loire qui l’a rencontré lorsqu’elle était venue dans la station en tant que saisonnière

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La discussion se termine et le ciel se dégage laissant apparaître un magnifique panorama sur les aiguilles d’Arves, ce qui a sans doute contribué à faire revenir l’enfant du pays dans ce merveilleux « Open space ». 

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Réalisation par Laurent Cousin, www.laurentcousinphotographe.fr

Copyright Photos : Laurent Cousin

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