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Grégory Personnaz

Une vie, maintenant...

Grégory Personnaz est un personnage plutôt bien campé. Un mètre quatre vinqt quinze, pas loin du quintal sur la balance, de quoi faire un bon deuxième ou troisième ligne dans un rugby à quinze. Mais il n’est pas qu’un grand costaud un peu railleur, qui aime la vie et plaisanter, il a aussi de la suite dans les idées et il est à l’aise avec le verbe.

Le génie des alpages et de la mécanique

Si la plupart de ses aïeux sont nés au-dessus d’une étable, ici en Haute Maurienne Vanoise, son papa à lui était chauffeur d’engins et mécano dans l’âme. « C’était Mac Gyver en vrai, toujours en train de bricoler et de s’en sortir par ses propres moyens. On n’a jamais vu un mécanicien faire le travail à sa place ! » Pour Grégory c’est le premier atout donné par la famille : il a appris la mécanique en mettant les mains dans le cambouis, au côté du père. Il a pioché aussi dans le jeu de ses grands-parents paysans chez lesquels, enfant, il a passé beaucoup de temps. L’autre atout lui a été transmis par son oncle Michel, un agriculteur à l’ancienne. Non seulement à l’ancienne, mais qui plus est avec ses méthodes à lui ! C’est avec Michel, dans ses étables des Vincendières, au beau milieu du magnifique vallon d’Avérole, que Grégory a appris à s’occuper du troupeau. [...]

En 2020, la finalité est la même qu’en 68, année de « l’adoubement » de la Haute Maurienne par l’AOP Beaufort, mais les méthodes ont changé, la carrière agricole évolue peu à peu, intègre davantage la vie de famille et les préoccupations de la société d’aujourd’hui, tout autant que les loisirs (Oh le gros mot !). Grégory a un fils et sa compagne a trois enfants, l’AVENIR se construit donc également autour de ce foyer reconstitué. Son élaboration se fait dans le temps présent, en donnant aussi aux jeunes générations le désir de considérer cette vie choisie qui ne ressemble à aucune autre.[...]

Pâturer sur de vastes espaces

« Quand l’oncle a pris sa retraite, j’ai repris, et j’espère bien un jour transmettre à mon tour, à un des enfants du foyer. C’est aussi pour cela que j’ai investi dans cette salle de traite mobile. Oui, j’ai des emprunts pour quinze ans mais il était hors de question de travailler comme avant, du matin au soir au c.. des vaches ! »[...] Avec cette salle de traite, Grégory peut laisser ses tarines et ses abondances pâturer durant quatre mois dans différents alpages. Ça tombe bien il a la chance de disposer de belles surfaces. La machine, eh bien elle suit le troupeau et la traite se fait sur place. [...]

« C’est trois à quatre heures que je gagne dans ma journée, par rapport à la vie d’avant, que je peux utiliser pour d’autres travaux de l’exploitation, notamment pour les foins, l’épandage du fumier... »

La machine, un prototype

Cette machine, Grégory l’a dessinée et faite construire comme il l’a voulue. Il a étudié ce que le marché proposait, et a tout adapté à son usage, avec un poste de traite créé pour sa grande taille. La machine est équipée d’un groupe électrogène. Détachée du tracteur elle est donc autonome, avec l’éclairage (utile en automne), une réserve d’eau et de quoi la chauffer. Son groupe froid et son PRT (serpentin pour refroidir le lait) permettent de conserver le produit de la traite jusqu’à la collecte du matin par la coopérative, et cela dans les meilleures conditions. « Avant, il fallait que je redescende tout le matériel de traite à Bessans, que je le lave, et que je le remonte. Désormais tout est lavé sur place. »

Grâce à ses roues directionnelles et son essieu mobile capable de la surélever à plus d’un mètre au-dessus du sol, la machine suit les vaches presque partout. En combinant les possibilités du relevage du tracteur et la hauteur de l’essieu, la machinelongue de 11,50 m et pesant 8 tonnes absorbe les inégalités du terrain : bosse, creux, gué du torrent... [...] Les vaches, elles, ne semblent pas se plaindre de manger librement tout l’été sans avoir à se déplacer deux fois par jour entre l’étable et la pâture.

Un troupeau à taille humaine

Grégory a été sensibilisé à la vie pastorale au contact de méthodes traditionnelles sans concession. Son choix de vie, sa vision du métier après une formation Bepa agricole et un Bac pro mécanique l’ont conforté dans sa voie. Se faire transmettre l’exploitation familiale en conservant sa vision du métier n’a pas été aussi simple, mais il a tenu bon. Son troupeau compte aujourd’hui 26 tarines et abondances. Avec sa méthode, il a déjà pu augmenter son volume de lait de 20 %. Il entend atteindre 32 têtes assez rapidement et stabiliser sa production entre 70 et 80 000 litres de lait par an. Ce qui l’intéresse aujourd’hui c’est d’améliorer son cheptel, notamment par la sélection. La salle de traite mobile est juste un outil pour l’aider à atteindre son objectif, en optimisant sa production de lait d’alpage. Quant à Michel, « il ne voulait pas entendre parler de la machine de traite mobile au début », dit le neveu. « On se voit tous les jours. Je crois qu’il commence peut-être à l’admettre, mais je n’en suis pas sûr (rire). »

Extrait de l’article réalisé par Bruno Cilio, Communauté de Communes Haute Maurienne Vanoise

Retrouvez l’article dans son intégralité : numéro 224 Terra Modana www.cchautemaurienne.com/journaux

© Bruno Cilio

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